1. |
Péril jaune
03:54
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Mais qui es-tu, mais d'où viens-tu,
Pour nous faire face quand on descend dans la rue.
C'est jour de grève, comme une trêve,
Une parenthèse dans ce travail qui nous crève.
Mais tu gâches tout, là face à nous,
Tu sais quoi faire pour nous pousser à bout.
T'es qu'un rapace, traître à ta classe
Mais nous allons te remettre à ta place.
Je n’ai que dégoût pour ce que tu prônes
T’es qu’un sale traître un sale petit jaune
Ça y est c'est fait, tu as signé
Tu as vendu le peu qui nous restait.
Ton maître est là, très fier de toi
Toi son bon chien peut-on tomber plus bas ?
Mais fait pas l'malin, nous n'oublierons rien
La classe ouvrière reconnaîtra les siens
Et un beau jour, faudra qu'tu coures
Car nous saurons te prouver notre amour.
Grève générale, affrontement final
Et qui voilà dans la milice patronale
Dans ton déni, tu n'as pas compris
Que tu n'obtiendras que notre mépris
Quand nous te r’trouverons, ça s'ra l'réveillon
Et tu trôneras à côté du patron
Car notre justice, émancipatrice
Se souviendra de toutes nos cicatrices
T'es allé trop loin, nous serrons les poings
Fais attention si tu traînes dans le coin
Les culs-terreux seront généreux
Et dans la joie te feront leurs adieux
Sans hésiter nous ferons payer
Les sociaux traîtres et les planqués
À la bonne heure les affameurs
Devront nous rendre tous les honneurs
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2. |
L'assommoir
02:46
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Générations noyées dans le vitriol
Et le pousse au crime dans lequel on s'abandonne
Commençant tôt déjà avant le turbin
Pour le courage première goutte au petit matin
Arrivé à l'atelier, le vin rouge, le blanc
Avec ces distillats dans ses membres tremblants
Bientôt c'est l'accident inévitable, critique
Qui pousse un peu plus dans les bras de l'alambic
L'assommoir
Il serre les mâchoires
L'assommoir
Une issue illusoire
L'assommoir
Va droit à l'abattoir
L'assommoir
Et puis sombre sans gloire
Et lorsque le soir il lui faut rentrer chez lui
Dans ses yeux une étincelle de démence qui luit
Il déchaîne sa violence sur sa femme et ses enfants
Elle tente de les défendre de ses coups accablants
C'est alors les rats et les insectes géants
Rampent partout dans la pièce close et c'est effrayant
Et en permanence ces tremblements frénétiques
Les cris dans la nuit, la peur de ces monstres antiques
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3. |
Charlie Pasqua
04:34
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Tu as peur de tes voisins, tu as peur des étrangers
Tu passes tes nuits dans ton jardin avec ton fusil chargé
Tu fais ta patrouille tous les jours avec ton berger allemand
Et le dimanche tu vas voter, Lepen, évidemment !
Tu es Charlie, tu es Charlie Pasqua
Mon pire ennemi, est-ce que tu comprends ça ?
Tu as choisi un beau métier, tu es gardien d'la paix
Tu reconnais les coupables, rien qu'à leur aspect
De la rue de Charonne, au bon temps de l'occupation,
Tu mets du cœur à l'ouvrage, pour servir la nation
Tu es le premier flic de France, un joli maroquin
Tous ces morts sur ta conscience, tu t'en laves les mains
Tu expulses à tour de bras, tu enfermes les prolos
Pour faire de notre pays, un repaire de fachos !
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4. |
Mon lot
04:35
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Je t'ai donné, toutes les nuits à tes côtés
De bar en bar de squat en squat, toujours collé à tes savates
Je te suis resté fidèle, pourquoi est-tu si cruelle ?
Compagne de mes nuits blanches, une bouteille sinon je flanche
Un shooter ou un demi, ne Suze ou un whisky
Sers-moi à boire, sers-moi encore, ou je passe en mode hardcore
Tous mes copains sont partis, mais la soirée n'est pas finie
Tant que je tiens encore debout, il faut que je boive un coup
C'est mon lot, c'est ma croix
Tu penses peut être que j'ai le choix
C'est ma vie, si je bois
C'est pour l'oubli qu'est-ce que tu crois !
Je me lève, la nuit tombe, et dehors il pleut des trombes
Pas aujourd'hui que j'vais sortir comme une envie d'en finir
Mes remords et mes angoisses, ressurgissent et me glacent
Allez bouge-toi va prendre un verre, les bars sont toujours ouverts
J'sais j'ai des problèmes à régler, toujours quelqu'un pour m'le rapp'ler
Mais y a qu'la fuite dans l'alcool, qui me rassure et me console
L'ivresse comme seule solution, j'ai grandi dans un litron
Et puis si un jour je claque, qu'on m'enterre avec un pack !
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5. |
Sale gueule
03:41
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Dès que je vois ta sale gueule, j'ai envie de t'éclater
Avec ta raie sur l'côté, et ton col blanc bien repassé
Tu n'as jamais travaillé, mais t'as des l'çons à me donner
Vas taper un mois d'usine, tu verras c'que c'est de douiller !
Tu parades dans les beaux quartiers, te prends pour le maître du monde
Mais mets un pied dans mon troquet, tu ne tiendras pas une seconde
Car chez nous les bourges comme toi, on s'en occupe à coups d'caillasses
Et bientôt tu découvriras, la lutte des classes bien dans ta face !
Le dimanche tu vas à l'église, prier pour le salut d'ton âme
Ta foi te sert comme une épée, dans ta croisade contre l'islam
On a vu ta gueule dans la rue, dans toutes les manifs homophobes
Nous agirons comme un vaccin, pour te détruire comme un microbe
T'es là avec ta famille, refusant la contraception
Tu t'es cru au moyen âge, fidèle au sabre au goupillon
Mais nous serons toujours là, face à tes idées médiévales
Nous n'connaîtrons pas là paix, tant qu'régnera l'ordre moral
Tu te crois en sécurité, tout en haut de ta tour d'ivoire
Planqué derrière les condés, qui se plient à ton bon-vouloir
Si tu v'nais dans nos quartier, tu entendrais notre colère
La rage des laissés pour compte, de mes compagnons de misère
Toute cette zone déferlera, décidée à se venger
On débarqu'ra en bas d'chez toi, nous les riches on aime les bouffer
Mais j'vois pas pourquoi tu flippes, car comme disait un vieux poète
Le jour de la révolution, on te coup'ra que la tête
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Habemus Papam Nantes, France
Groupe Streetpunk / Oi! du Vatican de Nantes.
Strictement Antifasciste, anticapitaliste ! ! !
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